Les champignons hallucinogènes, aussi connus sous le nom de champignons psychotropes, contiennent des composés qui peuvent provoquer des hallucinations. Lorsqu’ils sont consommés en petites quantités, ces champignons peuvent altérer nos perceptions, notre pensée ou notre humeur, tout en nous laissant lucides et avec peu d’effets sur notre mémoire et notre orientation. Malgré leur nom, ces drogues ne provoquent que rarement de véritables hallucinations. Il existe différentes classes de champignons hallucinogènes, regroupées en fonction de leur structure chimique. Parmi ces classes, on retrouve les indolealkylamines ou tryptamines (comme le LSD, la psilocybine et la psilocine), les phénéthylamines (comme la mescaline et le MDMA) et les cannabinoïdes.
Chimie
La psilocybine est la substance principale des champignons hallucinogènes. Elle est convertie en psilocine dans le corps et les deux substances sont similaires à la sérotonine, un neurotransmetteur. Il existe également d’autres tryptamines moins actives dans ces champignons. La psilocybine est soluble dans l’eau mais insoluble dans la plupart des solvants organiques. C’est une prodrogue de la psilocine, ce qui signifie qu’elle est métabolisée en psilocine dans le corps.
Structure moléculaire de la psilocybine
La psilocine est une substance chimique présente dans les champignons hallucinogènes. Sa formule moléculaire est C12H17N204P et son poids moléculaire est de 284,3 g/mol. La psilocine est également connue sous les noms de psilocine et de psilocyn. Elle est classée comme du 4-hydroxy-NN-diméthyltryptamine (4-OH-DMT) ou du 3-(2-diméthylaminoéthyl)indol-4-ol selon l’UICPA. En termes simples, la psilocine est un isomère de la bufoténine, une autre substance chimique, mais elle diffère par la position d’un groupe hydroxyle. Il est important de noter que la psilocine est relativement instable en solution. En présence d’oxygène et dans des conditions alcalines, elle se dégrade rapidement pour former des produits de dégradation de couleur bleuâtre et noire.
Structure moléculaire de la psilocine
La formule moléculaire des champignons hallucinogènes est C12H16N20 et leur poids moléculaire est de 204,3 g/mol.
Forme physique
Les champignons hallucinogènes peuvent être obtenus de différentes manières, que ce soit frais, séchés, cuits, surgelés, sous forme de poudre ou même de gélules.
Il existe plus de 50 espèces de champignons contenant de la psilocybine et de la psilocine, principalement du genre Psilocybe, Panaeolus et Copelandia. Ces champignons sont souvent de petite taille, de couleur brune ou jaune. Cependant, il est important de faire attention, car ils peuvent être confondus avec d’autres champignons non psychotropes, non comestibles ou même vénéneux. Leur identification peut donc être difficile voire dangereuse. Heureusement, il existe des méthodes, comme l’observation de la chair qui devient bleue ou verte en cas de choc ou d’entaille, ou encore des approches génétiques pour les identifier avec certitude.
Il est également important de noter qu’il existe une autre espèce de champignon, l’Amanita muscaria, connue sous le nom d’amanite tue-mouches, qui peut provoquer des hallucinations mais grâce à d’autres composés actifs, le muscimole et l’acide iboténique.
En somme, l’identification précise des champignons hallucinogènes est essentielle pour éviter toute confusion et consommer en toute sécurité.
Pharmacologie
La psilocine, présente dans les champignons hallucinogènes, interagit avec certains récepteurs dans le cerveau, notamment les récepteurs 5-HT1A, 5-HT2A et 5-HT2C. Ces récepteurs sont impliqués dans la régulation de la sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans le contrôle de l’humeur et des émotions. Les effets hallucinogènes de la psilocine sont dus en partie à sa stimulation de ces récepteurs.
Cependant, il n’est pas possible de déterminer avec certitude quel sous-type de récepteur 5-HT est responsable des effets psychédéliques. Les recherches montrent qu’il y a une corrélation entre l’affinité des hallucinogènes pour les récepteurs 5-HT2 et leur potentiel hallucinogène chez l’homme. En bloquant ces récepteurs chez les animaux et les humains, il a été démontré que les effets des hallucinogènes sont atténués, ce qui suggère que les récepteurs 5-HT2 jouent un rôle clé dans le mécanisme des hallucinations.
Les effets de la psilocine sur le comportement varient en fonction de la dose, de la sensibilité individuelle, des expériences précédentes et du contexte. Certains effets courants comprennent une relaxation légère, des étourdissements, une amplification des couleurs, des distorsions visuelles, des délires, une altération de la perception de la réalité et même des hallucinations. Cependant, les réactions peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre et même d’une prise à l’autre chez la même personne. Certains utilisateurs peuvent également éprouver des réactions négatives, appelées « mauvais délire », qui peuvent entraîner de la panique et des états proches de la psychose.
Sur le plan physique, les effets sont généralement mineurs, mais peuvent comprendre des vertiges, des nausées, une faiblesse musculaire, des frissons, des douleurs abdominales, une augmentation de la fréquence cardiaque et de la respiration, ainsi qu’une augmentation de la pression artérielle. Ces symptômes sont généralement temporaires et disparaissent une fois que les effets de la psilocine se dissipent.
Il est important de noter que les effets de la psilocine peuvent varier d’une personne à l’autre et que la consommation de champignons hallucinogènes présente des risques potentiels pour la santé. Il est recommandé de faire preuve de prudence et de se renseigner sur les effets et les risques potentiels avant de consommer ces substances.
Origine
Les champignons hallucinogènes, tels que la psilocybine et la psilocine, peuvent être obtenus par synthèse, mais cette méthode est rarement utilisée. Les utilisateurs se procurent généralement ces champignons dans des smartshops, en ligne ou dans la nature. Les variétés les plus populaires sont les Psilocybe cubensis, souvent cultivées aux Pays-Bas. Vous pouvez trouver une grande variété de produits à base de champignons hallucinogènes dans les boutiques en ligne, allant des champignons frais aux kits de culture. La plupart de ces boutiques proposent des livraisons internationales, bien que certains pays aient des restrictions sur la vente de ces produits.
Mode de consommation
La dose recommandée pour un usage récréatif des champignons hallucinogènes varie entre 1 et 5 grammes de champignons secs, en fonction de leur espèce et de leur puissance. Si vous optez pour des champignons frais, il est important de prendre en compte qu’ils sont environ 10 fois plus puissants, donc la dose recommandée serait entre 10 et 50 grammes. Vous pouvez les manger tels quels, les faire bouillir dans de l’eau pour en faire du thé, ou les cuisiner avec d’autres aliments pour masquer leur goût amer. Une fois ingérée, la psilocybine présente dans les champignons est dégradée en psilocine par des enzymes. Les effets hallucinatoires se manifestent généralement environ 30 minutes après l’ingestion et durent entre 4 et 6 heures.
Autres dénominations
Les champignons hallucinogènes sont connus sous de nombreux noms différents, tels que champis, champignons magiques, champignons sacrés ou encore teonanácatl. Les utilisateurs utilisent également d’autres termes pour désigner la psilocybine et la psilocine, ainsi que les champignons qui contiennent ces substances hallucinogènes, tels que psilos, boomers, psilocine, liberty caps, champis, mushrooms, shrooms, Chair de Dieu, hombrecitos, las mujercitas, mushies, champignons, musk, pizza, Silly Putty, simple Simon.
Dans d’autres langues européennes, les traductions les plus courantes de « champignons hallucinogènes » sont les suivantes:
– Bulgare : ‘магическите гъби’
– Tchèque : ‘magické houby’
– Danois : ‘psilocybinsvampe’, ‘magiske svampe’
– Estonien : ‘hallutsinogeense toimega seened’
– Grec : ‘μαγικά μανιτάρια’
– Anglais : ‘magic mushrooms’ ou ‘shrooms’
– Allemand : ‘Psychoaktive Pilze’ ou ‘Zauberpilze’
– Hongrois : ‘varázsgombák’, ‘hallucinogén gombák’, ‘pszilocibingombák’
– Italien : ‘funghi magici’
– Letton : ‘Halucinogēnās (maģiskās) sēnes’
– Lithuanien : ‘haliucinogeniniai grybai’, ‘magiškieji grybai’
– Norvégien : ‘fleinsopp’
– Polonais : ‘magiczne grzybki’, ‘grzyby halucynogenne’
– Portugais : ‘cogumelos mágicos’, ‘cogumelos psicadélicos’
– Slovaque : ‘magické huby’
– Slovène : ‘čudeţne gobe’
– Espagnol : ‘hongos alucinógenos’, ‘hongos lisérgicos’, ‘honguitos’
– Roumain : ‘ciuperci halucinogene’
– Suédois : ‘magiska svampar’, ‘psykedeliska svampar’
Cela montre que les champignons hallucinogènes sont connus et utilisés dans différentes cultures à travers l’Europe.
Contrôle
Les lois sur les champignons hallucinogènes varient d’un pays à l’autre en Europe. Certains pays interdisent spécifiquement les champignons eux-mêmes, tandis que d’autres les considèrent comme des substances contrôlées en raison de leur contenu en psilocine ou psilocybine. Il y a aussi des pays qui prennent en compte l’intention d’abus lorsqu’il s’agit de cultiver, détenir ou vendre ces champignons.
La question de la préparation ou du traitement des champignons est également prise en compte par certaines lois. Par exemple, certains pays peuvent considérer les champignons frais comme légaux, mais pas les champignons préparés ou traités. Cependant, la définition de « préparé » ou « traité » peut être complexe et sujette à interprétation juridique.
D’autres pays utilisent des formulations plus générales dans leurs lois, telles que « la culture de toute plante dans le but de produire une substance psychotrope ». Cette diversité de législations reflète peut-être la complexité du phénomène des champignons hallucinogènes, qui poussent naturellement dans certaines régions et sont appréciés par certains.
Il est important de noter que la psilocine et la psilocybine sont toutes deux des substances contrôlées au niveau international, conformément à la Convention sur les substances psychotropes de 1971 des Nations unies. Cependant, l’interprétation et l’application de ces lois peuvent varier d’un pays à l’autre en Europe.
Usage médical
Dans les années 1960, la psilocybine de synthèse a été commercialisée à des fins expérimentales et psychothérapeutiques. Cependant, aujourd’hui, il n’y a aucune indication médicale pour la psilocine ou la psilocybine. Cela dit, des recherches récentes ont été menées sur la psilocybine pour le traitement des troubles compulsifs chez l’homme.
Au cours des dernières années, de plus en plus d’études ont été lancées pour explorer les bénéfices thérapeutiques potentiels de drogues telles que la psilocybine, le LSD, le DMT, le MDMA, l’ibogaïne et la kétamine. Ces études se concentrent sur l’utilisation de la psilocybine et d’autres substances hallucinogènes pour traiter des troubles psychiatriques résistants aux traitements habituels, tels que la dépression chronique, le syndrome de stress post-traumatique et la dépendance à la drogue ou à l’alcool.
Publications
Les champignons hallucinogènes, également connus sous le nom de champignons magiques, sont des substances qui contiennent des composés psychoactifs tels que la psilocybine. Ils sont consommés pour leurs effets psychédéliques, qui peuvent provoquer des hallucinations et altérer la perception de la réalité.
Ces champignons sont généralement consommés crus ou séchés, et ils peuvent être préparés sous forme de thé ou ajoutés à des aliments. Les effets des champignons hallucinogènes varient en fonction de la dose, de la variété de champignons et de l’individu. Les effets peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours.
Il est important de noter que la consommation de champignons hallucinogènes présente des risques pour la santé. Les effets secondaires peuvent inclure des nausées, des maux de tête, de l’anxiété et des troubles de la perception. Dans certains cas, les personnes peuvent ressentir une confusion ou une détresse émotionnelle pendant ou après l’expérience.
En raison de ces risques potentiels, il est crucial d’obtenir des informations précises et fiables sur les champignons hallucinogènes avant de les consommer. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé ou un expert en la matière pour obtenir des conseils appropriés.
Il est également important de noter que la possession, la vente et la consommation de champignons hallucinogènes peuvent être illégales dans de nombreux pays. Il est donc essentiel de se conformer aux lois locales et de respecter les réglementations en vigueur.
En conclusion, les champignons hallucinogènes sont des substances psychoactives qui peuvent provoquer des hallucinations et altérer la perception de la réalité. Leur consommation présente des risques pour la santé et peut être illégale dans de nombreux pays. Il est donc important d’obtenir des informations précises et de se conformer aux lois locales avant de les consommer.
Bibliographie
Les champignons hallucinogènes, également connus sous le nom de champignons magiques, contiennent des composés psychoactifs tels que la psilocybine et la psilocine, qui peuvent provoquer des effets psychédéliques chez les consommateurs. Ces champignons ont suscité un intérêt croissant en tant que traitement potentiel pour certaines affections mentales, notamment la dépression et les troubles obsessionnels-compulsifs.
Des études ont montré que la psilocybine peut influencer la chimie du cerveau en se liant aux récepteurs de la sérotonine, ce qui peut entraîner des changements dans la perception, la pensée et l’humeur. Cependant, il est important de noter que la consommation de champignons hallucinogènes peut également entraîner des effets indésirables, tels que des crises de panique, des hallucinations dérangeantes et des expériences psychotiques.
En ce qui concerne la légalité, la situation varie d’un pays à l’autre. Dans certains pays, les champignons hallucinogènes sont considérés comme des substances contrôlées et leur possession ou leur consommation peut être illégale. Dans d’autres pays, ils peuvent être légalement disponibles dans le cadre de pratiques religieuses ou traditionnelles.
Il est essentiel de se rappeler que la consommation de champignons hallucinogènes peut présenter des risques pour la santé et que toute utilisation devrait être effectuée de manière responsable et éclairée. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de prendre des décisions concernant l’utilisation de ces substances.
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